Tout savoir sur le slow travel
Plébiscité par les blogs de voyage, tendance phare de ceux qui prônent un mode de vie écoresponsable, véritable expérience de lâcher prise, le slow travel a incontestablement le vent en poupe, et pour cause !
Entre le bilan carbone très défavorable des voyages en avion et le tourisme de masse, ce sont de nouvelles formes de tourisme alternatif qui séduisent les voyageurs désireux de passer des vacances enrichissantes tout en s’inscrivant dans le respect de l’environnement.
Mais le slow travel c’est quoi exactement ? Comment se lancer dans le slow tourisme ? La réponse dans cet article !
Qu’est-ce que le slow travel ? (ou slow tourisme)
Le slow travel (ou slow tourisme) est une mode de voyage alternatif éco responsable dont le maître mot est de « prendre son temps ».
C’est un dérivé du « slow mouvement » qui a vu le jour dans les années 1980 sous l’impulsion de Carlo Petrini, un journaliste préconisant notamment le « slow food » en opposition à la prolifération des fast-foods et de la restauration rapide.
Partant d’une idée que le monde fait face à un phénomène d’accélération global, Petrini a voulu remettre au goût du jour une philosophie prônant le fait d’apprendre (ou réapprendre) à prendre le temps de faire les choses.
Ceci afin de renouer avec les principes simples de la vie, se recentrer sur soi-même et revoir ses priorités.
L’état d’esprit du slow travel : prendre le temps
Ainsi, par extension est né le slow travel, le « voyage lent », offrant la possibilité aux adeptes de s’évader dans de nouvelles destinations, tout en cherchant plutôt la qualité que la quantité.
De plus, le slow travel, c’est aussi partir à la découverte de richesses naturelles et culturelles, en dehors des sentiers battus et des circuits touristiques, c’est aussi respecter les us et coutumes des communautés locales tout en faisant en sorte de limiter de manière significative l’impact carbone de son voyage.
Les avantages du slow travel
Les vertus du slow travel sont assez nombreuses, si bien que de plus en plus de Français sont séduits par cette forme de voyage alternatif.
D’une part, le déplacement pour aller du point A au point B n’est plus vu comme une contrainte, mais bien comme une expérience à part entière.
Comment s’offrir de l’imprévu, de la spontanéité, en étant coincé 8 à 12 heures dans un avion, difficile n’est-ce pas ?
Alors qu’en enfourchant votre vélo, ou simplement à pied avec votre sac à dos vous pouvez simplement et à votre guise découvrir de nouveaux horizons…
Le slow travel permet aussi de prendre un temps précieux pour soi, pique-niquer au bord d’un lac ou d’une rivière, méditer en pleine nature dans un coin vide d’habitants, et aussi parfois ne rien faire, tant de « temps » morts qui n’existent pas lors qu’un séjour traditionnel.
Bon nombre de voyageurs reviennent de vacances parfois plus épuisés qu’au moment du départ…
Une réelle immersion dans la destination
Forcément, dès lors qu’on tire un trait sur l’avion ou sur la voiture – même s’il est tout à fait envisageable de faire du slow travel en voiture -, on va voyager plus longtemps et moins loin ce qui offre de belles nouvelles opportunités : partir à la découverte des habitants, faire des rencontres, découvrir la culture de sa destination de fond en comble et surtout vivre au rythme des locaux…
C’est en prenant son temps que l’on peut découvrir les habitudes des gens, leurs préférences gastronomiques voire leur langue, si tant est que l’on voyage dans un pays étranger ce qui permet de tisser des liens…
Dès lors qu’on s’éloigne des zones touristiques, il est généralement plus ardu de trouver des personnes parlant couramment l’anglais, ce qui crée parfois des situations cocasses, mais néanmoins particulièrement enrichissantes.
Faire le choix du slow travel, c’est s’offrir une immersion totale dans un autre monde et c’est quelque chose d’inestimable.
Des découvertes atypiques
S’éloigner des sentiers battus permet aussi de découvrir des activités que l’on n’aurait pas nécessairement pensé faire en suivant une méthode de voyage plus ordinaire.
C’est aussi découvrir de nouveaux lieux, pas nécessairement vantés ni encensés par les guides touristiques, des lieux vides de touristes mais qui pourtant mériteraient tout autant le détour.
Un moyen précieux pour faire de nouvelles expériences et partir sur les traces du patrimoine local.
Un voyage éco-responsable
Le slow travel est un mouvement qui n’est pas non plus étranger à l’éco-tourisme ou au tourisme éco-responsable.
À la place d’emprunter des moyens de transport individuel comme le taxi, le slow travel encourage les moyens de transports collectifs comme le bus ce qui permet de se mêler à la population du coin tout en limitant son empreinte écologique.
En consommant davantage local dans les commerces et les restaurants tenus par les habitants du coin, et en privilégiant le séjour chez l’habitant ou en chambre d’hôtes plutôt que les grandes chaînes hôtelières, on participe aussi à l’essor de l’économie locale.
Comment faire du slow travel ?
N’importe qui peut devenir slow traveler, mais il faut avant tout adhérer à la philosophie et accepter de devoir sortir de sa zone de confort.
Pour vraiment profiter des vertus du slow travel, il est nécessaire d’apprendre à se passer de son smartphone – ou du moins ne plus y être collé H24 le temps du voyage -, il est aussi important de se sentir prêt à ne pas planifier et à se laisser porter parfois par l’imprévu…
Si vous faites partie des personnes qui aiment tout contrôler et tout prévoir, il faudra certainement faire un petit travail sur vous-même avant de vous lancer dans le slow travel.
Et ce n’est pas tout.
Vous l’aurez compris, pour vous adonner au slow travel, il faut du temps.
Si vous prévoyez de partir un week-end seulement, il vous sera difficile de totalement lâcher prise et de partir à la découverte de la culture locale…
Le slow travel : quels moyens de transports utiliser ?
Comme le slow travel est une forme de tourisme alternatif éco responsable, il vaut mieux privilégier les moyens de transports avec une faible empreinte écologique.
Si l’avion est à bannir, le train quant à lui, reste l’un des moyens de locomotions préférés des slows travelers.
Il est également possible de faire ses trajets en bus, en vélo, à pied, voire même en bateau. Pourquoi ne pas vous offrir une escapade jusqu’aux Etats-Unis ?
Bien loin des paquebots transatlantiques, les bateaux cargo accueillent des passagers, de manière tout à fait légale. Seul bémol, les places sont assez limitées…
Vous pouvez faire un tour du côté du site web Voyages en Cargo (voyagesencargo.com) afin de jeter un coup d’œil sur les destinations proposées.
Et si vous êtes adepte des moyens de locomotion atypiques, pourquoi ne pas vous offrir une escapade à cheval ?
Bref, ce ne sont pas les possibilités qui manquent.
Se tourner vers une agence de voyage écoresponsable ?
Certaines agences de voyage font de leur spécialité l’organisation de voyages éco-responsables ayant pour optique de limiter ou compenser l’empreinte carbone émise par leurs clients.
Si une telle intention est louable et ne peut être encouragée, il reste à savoir si c’est un bon plan pour le slow travel.
Eh bien tout dépend de la formule choisie.
L’un des points clefs du slow travel c’est cette once de spontanéité que n’offrira jamais un voyage organisé où prendre son temps ne fait généralement pas partie du programme.
Toutefois, il existe de « bons compromis » permettant de mettre un pied dans le slow travel même si forcément en échange, il y aura certaines contraintes à respecter, ne serait-ce qu’en matière de durée de voyage.
Chemins-voyages (www.chemins.voyage) par exemple propose des circuits en France pour découvrir la Provence, le Vercors ou encore l’Ardèche en vélo électrique ou en Méhari, le tout en séjournant dans des hébergements atypiques et écoresponsables.
Chemins-Voyage propose également de rencontrer des acteurs locaux : vignerons, artisans, artistes, etc., et des itinéraires « en toute lenteur » afin de « prendre le temps ».
Un bon moyen de s’initier au slow travel sans nécessairement « ne rien » organiser de A à Z.
Slow travel : voyager solo ou en famille ?
Le voyage « lent » peut être tout à fait envisagé en famille ou entre amis à condition d’être sur la même longueur d’onde. En famille c’est un bon moyen de partir à l’aventure, de déconnecter des réseaux sociaux, de casser la routine « métro-boulot-dodo » et de se recentrer sur les gens qui nous sont chers.
Même avec des enfants, il est possible de faire du slow travel.
Ceux-ci sont en général assez friands des longues balades en vélo à la découverte du monde…
S’extasier devant un nouvel endroit, tomber par hasard sur un lieu méconnu sont tant d’expériences qui peuvent laisser des souvenirs impérissables.
Et les enfants seront généralement très contents de ne pas courir partout, de ne pas enchaîner les musées, les lieux touristiques, les trajets, etc., et de prendre davantage de temps à se familiariser avec la nature…
Néanmoins, pour certains, le slow travel est plutôt une activité qui se pratique en solo, dans une optique de répondre à un besoin de retraite méditative ou holistique.
Pour ce type de projets, mieux vaut s’aventurer seul !
Les bons plans pour le slow travel
Si vous aussi, vous voulez essayer le slow travel et découvrir une expérience de voyage inoubliable, voici quelques idées qui pourraient vous être utiles.
Pour l’hébergement
Faire une retraite spirituelle dans un couvent ou un monastère
Faire une retraite spirituelle est un moyen peu coûteux de s’essayer au slow travel pour découvrir une nouvelle région, de nouvelles activités et participer à la vie locale.
Bon nombre de couvents et de monastères proposent ce type de service ce qui représente une opportunité en or, pour prendre le temps de se reposer tout en profitant des attraits touristiques d’une région.
Les tarifs de l’hébergement sont plus qu’accessibles (parfois même on ne vous demandera de donner que ce que vous pouvez) et surtout ces lieux ont l’avantage d’être assez isolés ce qui permet entièrement de se reconnecter à soi-même.
Vous pouvez trouver une liste de lieux pour les retraites spirituelles sur Ritrit (www.ritrit.fr)
L’échange de maison
Lors d’un voyage, ce qui coûte souvent le plus cher, c’est l’hébergement.
Et lors d’un slow travel, il y a de grandes chances qu’il vous faille prévoir plus de nuitées, si vous voulez réellement prendre le temps.
Pour réduire ces frais, pourquoi ne pas échanger votre maison ? Le principe est simple. Vous vous inscrivez sur une plateforme d’échange de maison comme HomeExchange ou Echangersamaison , vous sélectionnez une destination, l’appartement ou la maison dans laquelle vous avez envie de séjourner et le tour est joué !
La seule contrepartie étant que le propriétaire de la maison choisie doit accepter de vouloir séjourner dans la vôtre…
Le couchsurfing
Assez populaire aux États-Unis, le couchsurfing est un mode d’hébergement gratuit qui permet de faire des rencontres, d’être logé voire nourri par un hôte sans débourser un seul centime ni contrepartie.
En gros, le principe se base sur l’ouverture d’esprit et le partage.
Une personne vous offre un lit ou un canapé chez elle , elle vous conseille sur les lieux à visiter…
Un excellent moyen de tisser des liens et surtout de découvrir de nouveaux modes de vie, de nouvelles cultures !
Pour le transport
L’auto-stop
L’auto-stop est un moyen de locomotion assez apprécié dans le slow travel puisqu’il permet non seulement de faire un « voyage lent » mais aussi parce qu’il favorise l’échange.
Le seul bémol étant que tous les coins ne regorgent pas d’automobilistes enjoués à l’idée de prendre des passagers.
Qui plus est, certains pays n’ont tout simplement pas cette culture de l’auto-stop, comme en Corée du Sud par exemple.
Le pass Interrail
Le pass Interrail est une formule qui permet de visiter près de 33 pays d’Europe en train. Il existe différentes formules selon la durée voulue : 4 jours sur 1 mois, 7 jours sur un mois, etc.
Il est aussi possible de souscrire à l’abonnement pour un mois entier même si une telle idée reste un peu incompatible avec le concept de slow travel.
Le pass Interrail permet de monter dans n’importe quel train ou presque, sans se préoccuper de réserver un billet (attention toutefois, il faut qu’il reste des places disponibles).
Un bon moyen de s’offrir un tour d’Europe à petit prix tout en profitant du moment présent !
