Aujourd’hui, l’utilisation des technologies numériques est devenue omniprésente dans notre quotidien. Réseaux sociaux, messagerie en ligne, e-commerce font partie intégrante de nos vies. S’il est désormais naturel de consommer sur des plateformes dématérialisées, tous ces gestes qui paraissent anodins ont en réalité un impact sur la planète, ne serait-ce que par l’utilisation de téléphone portable, de tablette, d’ordinateur… Pour être un citoyen engagé dans le numérique responsable, il est essentiel de comprendre les enjeux de l’utilisation de la technologie tout en s’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.
Dans cet article, nous allons vous livrer quelques conseils pour réduire votre empreinte écologique numérique.
Numérique et impact environnemental
Le numérique représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale et reste responsable en partie du réchauffement climatique. Si ces chiffres peuvent paraître modestes comparé au poids de l’impact carbone de l’alimentation, des transports ou du logement, il n’en reste pas moins que face à une transformation numérique de plus en plus rapide et importante, il est essentiel d’adapter une stratégie solide de développement durable.
1) De l’importance de choisir un équipement numérique responsable
L’un des postes principaux dans la consommation numérique d’un citoyen sont les appareils informatiques. Fabriquer un ordinateur par exemple, nécessite une bonne quantité de produits chimiques, de métaux, de combustibles et d’eau. S’il fut un temps où les ordinateurs avaient une durée de vie moyenne de dix ans, désormais, la moyenne se situe plutôt aux environs de 2 à 3 ans. Si ceci est du en partie à une obsolescence programmée, qui bien qu’étant une pratique interdite, reste assez courante dans l’industrie, mais aussi aux consommateurs, cédant bien facilement aux arguments marketing. Heureusement, réduire l’impact carbone de sa consommation est assez simple, à condition de mettre les bonnes actions en place.
Opter pour des appareils durables
Acquérir un ordinateur ou un smartphone à petit prix, c’est assez tentant. Mais si sa durée de vie est limitée et qu’il vous faudra certainement réitérer votre achat d’ici quelques mois, quel intérêt pour votre porte-feuille ? Mieux vaut en posséder moins, mais de meilleure qualité. Comment choisir ? Voici quelques éléments de réponses
Avec un bon indice de réparabilité
Devenir un citoyen numérique responsable, c’est choisir des terminaux informatiques de bonne qualité, durables et avec un bon indice de réparabilité. L’indice de réparabilité est un score calculé à partir des grilles de notation définies par le Ministère de la transition écologique. Plus celui-ci est élevé, plus l’appareil est facilement réparable en cas de panne.
Se tourner vers les entreprises éthiques
Investir dans un équipement informatique de bonne facture ne signifie pas nécessairement se tourner vers les marques qui ont pignon sur rue. Il existe des sociétés de production de matériel de taille plus modestes, mais qui ont l’avantage d’être transparentes sur leur processus et investies sur le plan écologique. Côté smartphone, l’entreprise Fairphone propose des modèles durables, équitables et réparables sans rogner sur les fonctionnalités. Les appareils sont garantis 5 ans et sont neutres en déchets électroniques. Pour l’achat d’un ordinateur éco-responsable, vous pouvez vous tourner vers la marque PC vert, qui propose une gamme d’appareils à basse consommation électrique, ultra silencieux, durables et réparables.
Opter pour l’électronique de seconde main
S’il est aujourd’hui parfaitement normal d’acheter des vêtements, des jouets, des meubles en occasion, pourquoi ne pas en faire de même pour les appareils numériques ? Même les grandes enseignes proposent désormais des articles reconditionnés, sans parler des plateformes spécialisées du type Back Market qui en plus de proposer une large panoplie de produits, peuvent reprendre vos anciens appareils pour les réparer et les remettre sur le marché !
2) Vous n’utilisez pas vos appareils ? Pensez à les éteindre
Contrairement aux idées préconçues, un appareil en veille continue à consommer de l’énergie, et ce, de manière assez significative. En effet, la consommation fantôme de vos appareils électriques peut représenter près de 10 % de votre facture d’électricité, une donnée à prendre en compte si l’on veut devenir un citoyen numérique responsable. La moindre des choses est donc de débrancher vos équipements wifi, ordinateurs, télévisions, dès lors que vous ne vous en servez plus. Pensez également à débrancher vos appareils une fois que le temps de recharge est terminé afin d’améliorer la durée de vie de la batterie.
Mais ce n’est pas tout. Vous pouvez également agir au cours de la journée, en désactivant la 4G ou la 5G ou encore le Bluetooth de vos téléphones si vous n’utilisez pas ces fonctionnalités. Votre batterie vous en remerciera, et cela vous donnera aussi l’occasion de vous offrir une bonne déconnexion numérique.
3) Adopter des comportements de citoyen numérique responsable
Outre le choix des appareils, et l’économie d’énergie, c’est dans son utilisation des outils numériques qu’il y a encore beaucoup à faire pour réduire l’empreinte environnementale de sa consommation. De petits changements au quotidien qui, sur le long terme, auront des effets importants.
Réduire l’impact écologique de sa boîte mail
Envoyer un courrier électronique avec une pièce jointe est un geste que l’on fait tous les jours. Pourtant, son empreinte écologique équivaut à un trajet de voiture… Bien évidemment, l’idée n’est pas de vous abstenir d’utiliser votre boîte mail ni d’envoyer des pièces-jointes, simplement il faut être attentif au poids de votre envoi et au nombre de destinataires…
Est-il vraiment nécessaire d’envoyer 10 e-mails contenant chacun 10 photos en très haute définition à vos proches, lorsqu’il est en réalité possible de compresser tous ces fichiers et de les envoyer avec une plateforme comme WeTransfer ou GrosFichiers ? La réponse est bien évidemment non.
Faire un geste pour la planète, c’est aussi opter pour un fournisseur de message électronique comme Ecomail qui s’engage dans la lutte contre la pollution numérique tout en aidant à financer des associations qui agissent pour l’environnement et la biodiversité. Aussi, pensez à vider régulièrement votre boîte mail…
Surfer sur internet en maîtrisant son empreinte écologique
Une recherche Google est responsable d’environ 5 g d’émission de Co2. Sachant qu’il y a 180 milliards de recherches effectuées par heure sur Google… Chacun peut à son niveau adopter un comportement numérique responsable ne serait-ce qu’en optant pour des moteurs de recherche qui s’inscrivent dans une politique de développement durable. Ecosia par exemple propose de planter des arbres partout dans le monde grâce aux bénéfices générés par les recherches des internautes. DuckDuckGo lui présente un bilan carbone négatif. Quant à Ecogine, ses revenus publicitaires sont redistribués à des associations à but environnemental choisies par les internautes.
Repenser ses usages de plateformes de streaming numérique
Netflix, Amazon Prime, Disney +, YouTube, sont des plateformes qui consomment près de 60 % de bande passante, selon un article de l’agence RSE LUCIE à propos du label Numérique responsable (NR). Pourtant, il est assez simple d’être moins gourmand quant à sa consommation de contenu vidéo. D’une part, tout simplement en regardant moins et moins souvent, et d’autre part, en optant pour une définition plus modeste. Certes, il est assez tentant de regarder un film en 4K, mais est-ce réellement nécessaire de le faire systématiquement ? Le numérique responsable c’est aussi cela.
Être un consommateur numérique responsable même au travail
Si les conditions de travail ont pas mal évolué ces dernières années et que le boom du télétravail a mis en lumière de nouvelles problématiques, chaque salarié peut à son échelle participer afin de réduire l’empreinte environnementale de sa consommation. Les réunions vidéo sur Teams ou sur Zoom ont l’avantage d’être conviviales, mais non sans importance pour la consommation de la bande passante. Et face à des salariés doivent subir de plus en plus le phénomène de réunionite aiguë...
Posez-vous la question suivante, une visioconférence est-elle une action indispensable à mettre en place pour régler X ou Y problème ? Il existe en effet d’autres moyens de communication…
Néanmoins, la bonne nouvelle est que les entreprises sont de plus en plus conscientes et font de plus en plus d’efforts outre le RSE pour utiliser des solutions « Green It » et œuvrer jour après jour pour une amélioration de leur impact environnemental.
Un bel engagement dans le numérique responsable.